02 février 2007




Ça résonne en dedans comme un enfant qui hurle dans ma bouche à moi
mais personne ne l'entends vraiment.

Je suis là le coeur dans la tête
à tenter de comprendre d'autres trucs
plus urgents
et puis...
BANG!

Ma maman est partie.
j'ai perdu ma maman
et quand on l'a perdu c'est pour toujours.
c'est pas comme les chaussettes,
qui elles reviennent,
qui elles se perdent aussi.

J'ai perdu ma maman.
j'avais six ans.
J'ai six ans là en ce moment.

J'ai peur du noir.
j'ai peur du froid.
j'ai peur de la peine écrite
à la page 10 ou 11
écrite partout sur la page comme si la peine allait m'avaler...

"JE N'AI RIEN PU FAIRE" à la page 13 sur fond noir me donne la nausée.

une nausée,
une plainte,
un silence,
un souffle d'air qu'on laisse aspirer le meilleur dehors pour le faire entre en dedans,
vite.

Je respire.
je suis vivante.
je suis heureuse presque.


C'est juste un livre,
une histoire,
mon histoire
que quelqu'un d'autre a devinée puis dessinée.

5 commentaires:

Malou a dit...

Tu me donnes envie de faire une ODE à la mienne...c'est ce que je vais faire aujourd'hui...écrire et le dire à l'univers entier ( virtuel mais univers pareil!)Bon vendredi M

Cam a dit...

Mon coeur pleure avec toi la perte de ta mère, avant... et maintenant!

mais la maman en toi est bien vivante et semble merveilleuse, nourrit la de bonheur et elle restera longtemps!

Cris a dit...

Juste un énorme bisou..qui ne comble rien et en aucun cas cette absence que l'on ne pourrait meme pas mesurer. mais ton texte m'a beaucoup émue, comme tant d'autres d'ailleurs.

Anonyme a dit...

C'est normal d'y penser parfois, mais il ne faut pas oublier que justement, à six ans, tu n'as rien pu faire... Te serre très fort.

Lyne-la-lune a dit...

C'est difficile parfois de faire face à des souvenirs. De mauvais surtout. C'est pour cette raison qu'il est souvent plus facile de regarder droit devant... Regarde "T", ch'suis certaine que ta maman, elle te regarde comme ça, du haut de son ciel.