Il se réveille avant que le radio ne lui annonce la météo ou qui a gagné hier soir.
Il attend dans le silence, qu'elle lui revienne comme un souvenir dans une caresse oubliée.
Mais à ses côtés, les draps sont froids et froissés.
Il est seul à attendre de se sentir aimé.
Dans le silence, il cherche des allumettes pour respirer un peu mieux avec de la fumée.
Parce que l'amour coupe le souffle, parce qu'un amour perdu essouffle, il enfume sa chambre blanche.
Il aperçoit du soleil et un frisson lui rappelle que c'est l'automne dehors.
Il voit son sourire et ses yeux qui brillaient devant lui.
Il souffre mais il a choisi.
Elle n'existe que dans ses soupirs maintenant.
Il pourrait la dessiner, peindre un mur en béton de couleurs et d'eau salée,
et passer devant ce mur tous les jours en posant un doigt sur des lèvres format géant qui oseraient lui chuchoter des secrets.
Il pourrait l'écrire et lui donner une vie dans du papier, une vie toute inventée et des miettes de vérité.
Il pourrait la chanter, la sculpter ou simplement tenir son regard en papier glacé entre ses doigts.
Il pourrait fermer les yeux et ressentir qu'elle a aimé de lui tout ce qu'il a osé lui montrer.
Le radio se réveille.

La vie continue.
1 commentaire:
Si ça te fais toujours écrire aussi magnifiquement, je vais continuer de te faire découvrir ces bijoux musicaux avec tant de plaisir
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