Il regarde autour de lui, par dessus son journal, il voit la pluie.
Laissant dans les grandes vitres de longues traces mouillées, la pluie lui rappelle les chemins sinueux qu'il ne cesse d'emprunter depuis elle.
Les nouvelles n'arrivent pas à le tirer de ses pensées, il se promène d'un souvenir à un autre en faisant des bonds dans le temps. Le bruit des tasses, déposées trop rapidement sur leur soucoupe par des mains pressées de partir dans le trafic, le déconcentre un instant.
Il cherche le silence mais en dedans tout est en bruit. Et personne n'entend tout ce bruit en lui.
Comme des vagues parfois douces tantôt violentes, son coeur se fait marée.
Le café est froid. Son café est froid.
Il dépose le journal anglophone emprunté pour chasser les images et les odeurs d'elle.
Il va partir, il sera mouillé.
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